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Déambulation noctune...
Quelques heures d'insomnies ou plus exactement une nuit presque blanche.
Oui, parce que dans l'inconscient collectif il me semble que le terme insomnie induit souffrance, alors qu'en ce moment tout va bien pour moi, vraiment, simplement je ne dors pas et alors ? Demain, pas de travail, aucune obligation sociale... tout va bien point barre.
Alors, voilà trois heures environ que je suis debout... affalé, plutôt affalé dans un fauteuil dans le séjour plutôt frisquet (le chauffage est coupé la nuit) j'ai ouvert les contrevents les lumières citadines me suffisent, je ne fais rien, je laisse mon cerveau divaguer... dehors il gèle... Arrive une automobile elle se gare à quelques mètres de mes fenêtres... mais personne ne descend, personne... ne descend... après une bonne dizaine de minutes je m'aperçois que les vitres s'embuent et givrent rapidement, non pas de SDF en danger mais plutôt un fils de voisins occupé à quelque amour, je les laisse se réchauffer.
Aller déguster dans la cuisine et toujours dans la pénombre complice un verre d'eau pétillante... c'est beau un appartement la nuit, savoir ma douce intégralement plongée dans le sommeil à deux pas, être seul pourtant. Pendant un long moment je pense à mes deux garçons, je les aime je leur souhaite une belle vie je ressens une certaine inquétude... Bah, leur faire confiance !
Le projet d'aller me coucher, dans l'entrée scotchés au miroir, les deux places pour le concert de jacques Dutronc pour le trente janvier... Eh blaireau, et tu te permets d'écrire que tu n'aimes pas Noël !!!
Avant de pénétrer dans la chambre je passe devant la porte entrouverte du petit réduit qui nous sert de bureau, à deux mètres dans le noir intégral un tout petit, tout petit clignotement... C'est foutu je ne dormirai plus, j'ouvre ma boite blanche.
Sur "Pakita on Lines" :
- "Mais toi ? mon ami Bleck ? Pourquoi la venue du nouvel an t'angoisse ainsi ? Est-ce une sorte de piège à la con ? genre, des habitudes, des traditions ? des obligations ? ou tout l'inverse ?
Quoi qu'il en soit... et pour ce soir déjà... demain, j'y reviendrai, je vous embrasse, toi et ta douce."
Oui Pakita, l'angoisse c'est ça. L'angoisse du temps qui passe, tout connement.
Enfant déjà j'étais trop bien aucune envie de grandir, trop bien. Adolescent, jeune adulte j'entendais autour de moi les autres "Ouais, vivement demain, dans six mois, vivement plus tard..." - Comprends pas ! je suis bien maintenant, plus tard, je n'en sais rien, je suis bien actuellement !
Ensuite en couple, nous avons des enfants c'est absolument géant, pas d'authentique galère pourquoi voir plus tard nous sommes bien ! Oui, mais le tapis roulant fonctionne de plus en plus vite ! ça tourne trop vite, ça s'emballe... Au secours ça va vite nous sommes mortels, bordel !
Mortels ?? Ben oui... les parents, partis... fini ! Terminé !
Alors, tu vois Pakit", les traditions, les anniversaires, les bornes obligées, le cirque... pas notre truc.
On ne fête plus nos anniversaires (je dis nous : moi et ma douce, je ne parle pas de nos enfants) Fêter les années qui s'empilent ? Non, pas déconner... Alors, la nouvelle année... Pfffeeeeee comment dire, je n'ai absolument rien contre la liesse populaire tiens, un exemple : 98" Champions du monde J'ai trouvé ça grand, très grand ! Rien à battre du foutebaule (connais pas les règles, les joueurs...) mais 98" GRAND ! Là, ça m'a plu comme une communion inhabituelle, il y avait quelque chose. Vibrer à quelques centaines lors d'un concert : Topissime ! Mais aller embrasser des inconnus dans un troquet parce que c'est le cul de l'an... Au Secours ! Je l'ai fait, j'ai aimé ces conneries... j'en ai fait des pires.
Des copains nous ont appelé tout à l'heure : "Venez à la maison, on fait simple quatre couples de copains... allez, venez !!" - Tentés d'accepter... et puis non probablement pas... peur d'être faux !
En même temps, je m'en veux de critiquer les célébrations populaires, si ça leur fait plaisir ! Qu'est-ce qui me permet d'être arrogant et de critiquer ouvertement le Pairenoell par exemple, si ça leur fait plaisir ! De se balader avec une bouteille de mauvais Champagne à la main de boire au goulot et de secouer les automobiles en hurlant si ça leur fait plaisir ! De souffler un max de bougies posées sur une montagne de crème fouettée si ça leur fait plaisir...
J'ai l'indécence de ces privilégiés qui se permettent de passer un coup de fil à un ou deux potes en milieu de semaine pour boire un verre afin de ne rien célébrer du tout le lendemain soir... Alors, qu'est-ce qui me permet d'être arrogant et narquois, Blaireau !
Tiens, six heures vingt déjà, c'est fou ce que ça peut être bon une déambulation nocturne.
Mais toi ? mon ami Bleck ? Pourquoi la venue du nouvel an t'angoisse ainsi ? Est-ce une sorte de piège à la con ? genre, des habitudes, des traditions ? des obligations ? ou tout l'inverse ?
Quoi qu'il en soit... et pour ce soir déjà... demain, j'y reviendrai, je vous embrasse, toi et ta douce.
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