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Bleck attitude
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4 février 2018

Tête de bois...

 

 

 Depuis le bureau où j'écris ces quelques lignes je peux voir une rangée de pins ensuite une maison et puis la lisière de la forêt, de celle qui borde le bassin d'Arcachon, qui va lécher la métropole Bordelaise, cette forêt qui borde l'océan se faisant bouffer mois après mois par le sublime ourlet de la grande dune, cette même forêt qui a asséché le grand territoire des marais de Gascogne avec ses millions de fûts noirs...

En été lorsqu'après quelques heures de plage on quitte le ruban de sable il faut monter la dune et ses oyats ça demande un certain effort, la montée peut être sévère on subit le bruit des rouleaux qui dans notre dos attaquent et font reculer le littoral inlassablement, dès qu'on a passé le sommet de ladite dune le vent, le fracas des vagues se termine. J'aime me poser un instant et regarder un autre océan, celui de la forêt on est alors au dessus du sommet des pins, du vert tendre jusqu'à l'horizon pas un immeuble, pas une maison le ciel bleu et à perte de vue un océan d'aiguilles de pin... alors il suffit de descendre doucement et la morsure du soleil fait place à la douceur, au sol un épais tapis d'aiguilles séches, le noir des mats tordus et des milliers de parasols naturels, la sève odorante... Il est temps de reprendre la bicyclette et de s'abreuver à une terrasse.

La forêt des Landes c'est également avril et les nuages de pollen qui envahissent tout, qui couvrent les cours de Bordeaux d'une couche de poussière jaune absolument dingue, le bonheur des allergologues. Une industrie assez discréte tu l'apprécies comme moi, ce superbe papier kraft... un gigantesque nid pour le gibier, les zoziaux et autres écureuils. C'est un filtre et un poumon fantastique, l'emblême d'une région. Mais on ne peut pas parler de cette forêt en oubliant ses drames, comme de gigantesques incendies ou ses hectares dévastés par le vent... d'autres vont vous parler de la déforestation.

J'y viens justement, une dizaines de pins tauzins se tiennent fièrement à moins de huit mètres de ma maison sur une terrain communal ces arbres sont là depuis plusieurs décennies et ils culminent à plus de quinze mètres ils sont situés au vent dominant, la question n'est pas de savoir s'ils vont tomber mais quand.

Un paysage nu sans végétation c'est quelque chose de mort, un terrain vide d'arbres c'est désolant. Nous avons choisi notre lieu d'habitation son environnement immédiat, nous avions l'accord de principe pour couper les arbres dangereux...  ce n'est toujours pas fait... l'administration.

IMG_3944

Rien de terrible là-dedans, c'est important mais pas grave. J'aime "mes" arbres ils font partie de mon décor, c'est moi l'intrus ils étaient là bien avant moi, la nuit j'aime le bruit sourd dans la fûtée lorsque le vent les agite doucement, l'ombre qu'ils m'offrent et toute la vie qu'ils font vibrer, ils m'isolent des inconvénients des "autres"... j'adore les deux là, ceux qui supportent les extrémités de mon hamac, ce sont mes préférés. J'aime beaucoup les arbres.

 

 

 

 

 

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Commentaires
B
Moi aussi j'aime les arbres et pourtant il y a un sapin dans notre jardin qu'il faudra bien couper un jour. Ce n'est pas nous qui l'avons planté et à chaque tempète on serre les fesses. Nous on a planté un cerisier et un prunier qui prospèrent sans menacer la toiture des voisins.
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C
Gédéon le Sapin est passé sous les fourches caudines de la sécurité...il menaçait une habitation.<br /> <br /> Je ne suis pas dépaysée en arrivant chez toi... ;-)<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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J
Une maison sans arbres , sans ombre , sans oiseaux qui braillent c'est d'un triste ...c'est pour cette raison entre autres que je n'ai jamais voulu construire sur un terrain nu<br /> <br /> j'ai planté un saule tortueux , un cerisier , et d'autres arbustes qui ne cessent de croitre<br /> <br /> jolies descriptions que tu nous donnes , il manque l'odeur, on se laisse embarquer ..<br /> <br /> un truc que j'aime pas c'est le yarn bombing, les arbres recouvert de tricot , beurk !
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B
Je te comprends ! J'aime beaucoup les arbres et je ne pourrai pas me passer de leur présence autour de la maison. Mon regard se pose souvent sur eux !
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V
Ah ces souvenirs effilochés par la brume matinale d’un dimanche vert-de-gris ! <br /> <br /> La voute des arbres, nous barrait l’horizon mais pas nos sensations. Le rêve à portée du regard et nos pas folâtres nous emmenaient en shootant dans les feuilles mortes, plus loin que là où nous nous étions.<br /> <br /> <br /> <br /> Il restera quelques feuilles humides collées à nos semelles, traces d’un sous-bois obscur qui nous a fait renifler un champignon.<br /> <br /> Ce même champignon retrouvé moisi au fond de ma poche, plus tard, juste pour me donner envie d’y retourner - peut-être - Peut-être par le chemin tortueux de ma mémoire facétieuse.<br /> <br /> <br /> <br /> Aïe ! Qu’est-ce donc qui a brutalisé mon crâne et m’a expulsée (hors) de ma douce rêverie pédestre ?!<br /> <br /> Quel bug dans ce programme ?! <br /> <br /> Nous nous baissâmes en cœur et vîmes cette boule verte et hirsute : un bogue de marron…<br /> <br /> Impuissants face à la nature qui se rebelle, alors que nous sommes mortels; nous partîmes sans rimes.<br /> <br /> Mais simultanément nous comprîmes comment se façonnait notre Légende Personnelle…<br /> <br /> <br /> <br /> « dans la foret, celui qui va tout droit se cogne aux arbres", et quand tu ne t’y tamponnes pas, elle te canarde !
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