La vie du rail...
Hier ou ce matin ou ce midi j'étais sur le magnifique Blog de la Jeanne (pas le porte hélicoptère désarmé, la maman des anecdotes d'hier et d'aujourd'hui... j'te jure faut tout préciser, c'est tout juste si faut pas signaler les sourires avec d'horribles smileys... un métier bloguer, un métier... pfffeeeeeee...)
"attends, on va faire court, ce billet est un billet sans intérêt... je te conseille de quitter ce Blog, ton temps est précieux et tu as mieux à faire que de lire mes fadaises, crois-moi."
J'étais donc chez la Jeanne et puis ça parle matériel ferroviaire alors je sors ma plus belle plume et j'ajoute un commentaire comack, c'est à dire un très beau commentaire avec peut être ici ou là deux ou trois fautes de français mais avec des mots et puis des phrases un chouette commentaire, tu vois et pis j'raccroche et je file dans le réel ma vraie vie quoi et ben toute la journée je l'ai passée sur les pentes de la montagne du Roule, tu le crois ça ?
Oui le Cherbourg de mon époque compte une gare transatlantique totalement déserte, un joli petit théâtre à l'Italienne, un parc Emmanuel Liais un super-marché Continent situé au coeur de la ville, une statue équestre de Napoléon, une rue de la paix, un arsenal militaire, un pont tournant et puis une plage factice, une brasserie du Commerce et une montagne : la montagne du Roule !
Gamin j'étais fasciné par cette montagne, ce pic culminant à quelque chose comme 110 mètres d'altitude (un peu comme la dune du Pilat, en moins fréquenté...) Quand j'étais môme mon activité favorite était exactement la même qu'aujourd'hui : je rêvais tout éveillé.
Faut dire que j'ai passé mon enfance sur un port pas dans la rue derrière pas au coin de la rue, non directement sur le port nos fenêtes la porte était directement sur le quai. En face le pont-tournant légèrement sur la droite le port de commerce avec au fond la criée au poisson et au fond derrière la criée s'élevait la montagne du roule... chapotée par son fort et bien vois-tu c'était sinistre. Sinistre mais impressionnant et quand j'étais môme avec deux ou trois potes on grimpait là-haut par la toute petit route sinueuse et puis on jouait à la guerre ça avait de la gueule tu vois, dans les vieilles casemates pisseuses, au pied d'un vieux canon rouillait on se cachait dans les fourrés certains s'aventuraient dans les boyaux creusés par les Allemands...
La montagne du Roule c'est sur ses pentes que j'ai crapotté ma première clope, un coup de bol ça m'a pas plu du tout du tout. Il y avait des courses de côte sur la montagne du Roule en vélo et puis moto et auto alors naturellement j'ai lancé ma 750 Honda hurlante à l'assaut des virages non, je ne me suis pas vautré, pas là pas ce jour là vois-tu comme tu es... Un jour je retournerai sur la montagne du Roule j'irai observer à nouveau la ville en contrebas, ces rues piétonnes ces quais que j'ai tant arpenté quand j'étais môme, au milieu des gerbes d'étincelles la tête dans les étoiles rêvant... faut que je me l'avoue, j'en rêve.