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Bleck attitude
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10 décembre 2012

De l'Art, du lard ou du cochon...

L'autre jour chez Mahie (Mahie est une digne et attentionnée Blogueuse RocheloBordeloPaloise.) le sujet était l'Art conceptuel ou l'Art contemporain "oui euh, on nous prend un peu pour des imbéciles tout ça..." les commentaires qui suivaient ce billet d'opinion plutôt bien ficelé étaient sensiblement du même tonneau "oui euh, on nous prend un pour pour des imbéciles, tout ça..."

 Le Billet en question était illustré du fameux pot de fleurs de jean pierre Raynaud exposé longtemps sur le parvis du centre Pompidou... "pou pou pi doo"

Quand à moi, je ne suis pas trop loin de penser presque la même chose mais... pas tout à fait quand même et pis surtout, je préfère me faire enfler par les doux rêveurs que par de faux défenseurs de l'humanité, par exemple les cinq cent mille Euros de la statue du Chaban c'est trop cher le kilogramme de fonte, mais il y a toujours une statue sur la place de Pey-Berlan alors qu'il y a des tas d'effets d'annonce qui nous ont coûté cinq cent mille Euros et dont je ne constate pas l'effet... passons.

Pessac est une commune de la banlieue Bordelaise où entre les deux guerres (c'est à dire entre les deux guerres...)  un méchant capitaliste eut l'idée de loger ses ouvriers au vert, entre les pins et la prairie... c'est Le Corbusier qui est chargé de faire construire la Cité Frugés, cinquante maisons avec jardinet larges baies vitrées coulissantes, solarium, cheminée et buanderie le plan des maisons est stupéfiant pour les années 30 les matériaux sont métal et béton certaines sont édiféées en quinconce d'autre en gratte-ciel, d'autre ont le toît en voute... c'est superbe.

Et bien évidemment dans les années cinquante personne n'en voulait, dans les années soixante l'agglomération urbaine pousse pousse pousse si bien que quelques personnes achétent ces maisons et s'empressent de virer les baies vitrées de mettre des fenêtre à petits carreaux etc, etc, etc...

Aujourd'hui  et depuis quelques années la ville de Pessac est propriétaire d'une de ces maisons, tente de redonner vie au quartier, le quartier est classé quelques familles se réapproprient les lieux et habitent dans une oeuvre d'Art... pas facile tous les jours pour un créateur de faire bouger les choses, d'éduquer d'innover.

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Commentaires
C
Le pot de fleurs de Jean-Pierre Raynaud est-il habitable ?
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E
Coucou Bleck je viens de lire ton article et je les ai prises l'an dernier en photo ces maisons de Le Corbusier, j'aime beaucoup.. je m'y verrai bien moi ^^ Si cela te dit (aucune obligation) je mets le lien. Bonne soirée.<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.linstinctdesthes.com/article-de-l-utopie-au-patrimoine-84696077.html
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P
J'aime bien venir ici de temps en temps, y a du débat entre gens qui s'écoutent sans provoquer le débat, juste parce qu'on est entre gens bien.<br /> <br /> Et si je puis me permettre, quelques commentaires.<br /> <br /> 1. Sur les cités ouvrières. j'ai vécu quelques années dans la Cité Menier, contiguë à la chocolaterie du même nom (désormais siège social de Nestlé France), propriété de la famille du même nom jusque dans les années 60 (famille propriétaire de Chenonceaux également, tout de même !). J'ai beaucoup appris de ces cités, héritières des principes des philosophes hygiénistes anglais du 19 ème (avant que Mme Tatcher casse l'outil industriel dans les années 1980 - voir et revoir et rerevoir à ce propos par exemple le film Les Virtuoses, magnifique). J'ai longuement discuté avec le propriétaire des toiles de Mayenne, à Mayenne dans le Département de la Mayenne ;) Il avait hérité avec la filature de la cité ouvrière éponyme, c'était à la fois une charge mais pour lui tout simplement une avancée sociale qu'il fallait protéger et également faire perdurer.<br /> <br /> 2. Sur Le Corbusier. J'ai dormi dans la Cité Radieuse de Firminy une nuit, et j'ai vécu pendant cinq ans tout à côté de celle de Berlin, elle-même tout à côté de l'Olympia Stadium. J'aime bien, le côté "on connait nécessairement ses voisins", la couleur (je me souviens de pergola peintes de toutes les couleurs, j'ai l'impression (à tort peut-être) que pour une fois, l'architecte accepterait de vivre dans ses oeuvres. Faut dire qu'à l'époque, on ne raisonnait pas toujours en COS, en droit à bâtir, en marges, en m habitables... C'était peut-être plus simple de créer de l'habitat convivial, quoique, aujourd'hui, le challenge est justement de s'affranchir de ses contraintes, imaginer comment faire un jardin familial sur le toit (dans le cas de Le Corbusier, c'est l'école qu'il mettait sur le toit).<br /> <br /> 3. Sur les architectes en général. J'ai habité ^pendant des années dans un laboratoire de l'architecture contemporaine, à Marne-la-Vallée, et il y a pléthore de belles réalisations d'architectes de renom, qui se sont essayé à toutes sortes de chose : L'Amphithéâtre de Ricardo Bofill ou les Arènes de Picasso de Manuel Nuñez-Yanowski à Noisy-le-Grand, du logement social à l'école d'ingénieur ESIEE, de Dominique Perrault, même Christian de Portzamparc y a construit un château d'au !<br /> <br /> 4. Sur l'art contemporain. Pour avoir été luthier dans ma première vie professionnelle, j'ai une relation à l'art qui est parfois technique. La conceptualisation m'intéresse peu, ce que je kiffe (en plus de parler djeun !), c'est de voir comment le geste a amené à la réalisation de l'oeuvre. Donc sans critiquer ni contester le droit à chacun de créer, je fais un distingo entre l'artiste - artisan, pour lequel j'ai de la tendresse, parce qu'il a besoin d'outil, de les affûter, de réfléchir au geste, (bref, je ne fais pas de différence notable entre un sculpteur sur bois sou sur métal, un Brancusi, par exemple, ou un Modigliani, un luthier ou un charpentier de marine...), et un artiste conceptuel qui ne crée rien de ses mains mais uniquement de son esprit.<br /> <br /> 5. Sur la musique contemporaine. Alors là, je crois que j'ai épuisé mon temps de parole. Mais plutôt qu'écouter Ligeti ou Xenakis (un musicien aussi architecte, décidément !), plutôt tenter une timide incursion du côté de Philip Glass ou Steve Reich, voire plus près de nous Nils Framm, un artiste qui me met en transe musicale quelque soit l'heure de la journée.<br /> <br /> 6. Sur le reste. Rien, j'ai consommé mon temps de parole ;)<br /> <br /> En tout cas, je note la Cité Frugès.
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P
J'ai été voir cette oeuvre quand j'habitais..à Pessac (oui on trouve des logements pas trop chers dans cette banlieue bordelaise!). Pas un souvenir impérissable! J'avais vu les cités "radieuses" à Marseille, à Firminy près de St Etienne. Plus que dubitatif..<br /> <br /> Par contre le monastère made in le Corbusier à la Tourette près de Lyon m'a beaucoup plu.<br /> <br /> Quant à Niemeyer, là aussi dubitatif..entre le "pot de yaourt" au Havre, et Brasilia que j'ai trouvé triste, morne, sans âme, ne correspondant en rien à l"âme" brésilienne.
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B
Hors sujet : le paternalisme avait du bon. Les Familistères et autre cité prenaient soin de leurs ouvriers. On a râlé contre le paternalisme qui infantilisait, ne laissait pas de libre arbitre. On n'a plus de paternalisme. On s'en fout des ouvriers. D'abord, y'a plus d'ouvriers.
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