Nos comportements...
Lundi dans le Tégévé, je m'assois à la place qui m'a été réservée à côté d'une Dame sans relief particulier beaucoup de monde dans ce train aucun intérêt à chercher une place peinard... au bout d'un moment elle commence à se détendre j'apprends qu'elle est triste de retourner en région Parisienne "on vit tellement mieux à Bordeaux, et puis le climat et puis "les gens"..." comprenant que c'est une Bordelaise d'origine et qu'elle "souffre" depuis plus de 20 ans de l'éloignement "Mais pourquoi êtes vous partie ?? pourquoi ne pas revenir ?" - Mais, mais à cause du travail Monsieur (dans la comptabilité) et dès que je le peux, à la retraite, je me réinstalle à Bordeaux j'y possède une maison en face du jardin public, elle n'attend que moi ! M'aperçois que toutes les demi-heures elle donne un coup d'oeil à sa valise posée pas très loin "on ne sait jamais..." alors que le train est sans arrêt jusqu'à Paris... Elle lit un ouvrage dont la couverture est soigneusement recouverte d'une feuille de papier blanc non pas pour des raisons de propreté... par souci de discrétion. Cette Dame est célibataire et oeuvre pour le Diocèse.
Jeudi en milieu de matinée dans le Tégévé je pénétre dans le Ouagon dix huit, pas plus d'une dizaines de voyageurs et c'est sans arrêt jusqu'à la bonne ville de Bordeaux... top, je délaisse ma place attribuée pour un carré ou je prends mes aises sauf qu'un Monsieur en gabardine arrive dans la minute scrute le numéro du siège sans rien oser me dire... "c'est votre place peut-être ??" - Ui... - "c'est à dire que devant le peu de monde... je me suis permis de" - "je préfère ma place..." - "ok !" et je laisse le pointilleux à son numéro rien qu'à lui et m'en vais à la recherche d'un autre carré dans le sens de la marche que je trouve sans difficulté... Peinard !!
Un peu plus tard je vais jusqu'au Bar chercher un café (oh, la petite barre de chocolat Valrhona avec le café tgv délicieuse...) deux wagons me séparent du bar... deux wagons presque remplis de voyageurs... une fois revenu à ma place rien qu'à moi je ne peux m'empêcher de me faire la réflexion suivante : Mais pourquoi les voyageurs ne vont pas à la recherche d'un emplacement plus confortable, pourquoi restent-ils un peu sottement à la place qui leur est attribuée par une machine... le syndrome de la propriété privée peut-être, le manque de curiosité, le goût pour le bruit des enfants, des sonneries de téléphone, des odeurs de dessous de bras, le manque de prise d'initiative ??