Aubazine...
Mon logiciel me rappelle que j'ai déjà noté ce titre... Aubazine.
J'ai mes marottes, c'est ainsi, peut-être que je radote déjà... peut-être que... M'en fous je vais te parler à nouveau de ce village qui me plaît.
J'aime la Corrèze presque aussi beau que la Dordogne voisine en moins tape à l'oeil et puis nous sommes début octobre il fait très doux, le soleil est toujours bien présent le gros noyer libère ses fruits qui éclatent sur le pavé à l'entrée de "Chez Lachaud" alors c'est la fête pour les merlettes, la fontaine infatigable invite à la rêverie et puis encore ce groupe de touristes rentrant d'une randonnée, la boulangère me reconnaît... Aubazine à ce pouvoir de m'extraire du présent, de me faire éteindre la radio, de couper le portable et il me semble que je ne suis pas le seul à ressentir un tel sentiment.
Ensuite, il y a l'ambiance si particulière de l'établissement. Immuable, imperméable à la fantaisie ou à la mode.
Ce matin je descends au niveau du bar où est servi le petit déjeuner sur une grande table d'hôtes. Habituellement le vieux papa Jeannot est assis dans un coin où il radote un peu... personne. Je n'ose pas demander des nouvelles.
Maintenant, je suis le vieux dans ce rade, j'ai connu le couple d'anciens ils mangeaient la soupe chacun dans un coin du cantou, c'était il y a quelques années déjà.
Mais là bas, tout au fond... c'est Jeannot le regard rivé sur la place du village ou le regard perdu je m'approche et le salue mais il ne me répond pas... Ce n'est pas évident, de nos jours on cache nos vieux, ici alors que nous sommes dans un commerce, Jeannot est à sa place.