Bernard Oulion...
Seul, planté au trois ou quatrième rang face à la scène je reste bouche bée, un phénomène une brute vient de surgir sur scène, pour moi c'est un véritable choc, une découverte.
Je ne me souviens plus exactement ce devait être en 80 ou 81... Un siècle... "tain mais c'était hier !
Nous sommes dans le parc des expositions de Rouen, je suis monté à la capitale Normande depuis Cherbourg avec mon Ami 8 breack, je coucherai dedans tout à l'heure au troisième étage d'un parking sous-terrain du centre de la vieille ville... Mais pour l'instant, j'en prends plein la gueule Lavilliers tout de muscle, de frime et d'un son jusque là inconnu pour moi, m'éblouit, je lévite...
Il est un peu plus de dix sept heures hier en parcourant la campagne Tarnaise, entendant la voix suave et quelque peu satisfaite du Bernard c'est ce souvenir de concert qui parcourt mon cerveau... Pourquoi est-ce que je suis allé à Rouen ce soir là... aucune idée, la curiosité. Je ne connaissais pas le bernard Lavilliers, jamais acheté ses galettes avant ce soir là... Jean-bernard un pote de l'époque m'avait parlé d'un type camionneur, bourlingueur, ayant fait de la cabane, rockeur, hâbleur, do Brazil, Stéphanois, musclé... j'ai dû voir une affiche et j'ai pris ma voiture !
Je revois le chanteur littéralement monté sur roulements à billes, puissant, la voix au top... les zicos derrière assurent un max, au fond tapi dans l'ombre il y a le Mahu derrière ses fûts imperturbable et royal tout comme avec le jacques Higelin, et puis les titres s'enchaînent Pigalle la blanche, Betty, Kingston... le public est mûr, la salle est comme lancée plein surf dans les alizés... Génial, un très beau souvenir de concert.