Rue des solitaires...
Une trentaine d'années que le Schmoll a sortit ce tube et j'étais absolument persuadé que le couplet faisait quelque chose comme ça : "... j'allais rude et solitaire à l'école de mon quartier, à cinq heures j'étais sorti mon père venait me chercher..." alors qu'il s'agissait tout simplement de la rue des Solitaires tout à côté de la place des Fêtes, dans le 19 ème... - "La dernière séance".
Vingt heures quinze les lumières s'éteignent dans la patinoire de Mériadeck, salle de concert merdique de Bordeaux. Les musiciens entament une intro plutôt molle et puis la poursuite capte le Eddy Mitchell, c'est parti pour deux heures de spectacle.
Nous consommons le cadeau de Noêl de François, vu le prix des places nous sommes assez mal situés, mal assis, mal partis... alors dès l'ouverture du rideau j'ai préféré un emplacement debout juste à côté de la console "lumières" à ma gauche un couple transi d'amour et à ma droite deux frères "nous on suit Johnny, mais on aime Eddy également..."
Les premières vingt minutes se passent dans l'ennui en ce qui me concerne, comme l'impression d'être face à un Scopitone... l'ennui.
Le Eddy est impeccable, les lumières, le son, les musicos tout est d'un grand professionnalisme mais bon... c'est tout de même très thé dansant. Et puis le deuxième praticable s'ouvre sur une section de douze cuivres et là tout bascule, là il y a du souffle le spectacle devient intégral, classe.
Les allées du parterre sont envahies par une partie du public on croit beaucoup plus aux déhanchements du vieux chanteur, je suis transporté, le Eddy ne se moque pas de son public.
Merci Monsieur Eddy, joli spectacle !