Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bleck attitude
Bleck attitude
Publicité
9 novembre 2010

La nostalgie est ce qu'elle est...

Tu es comme moi tu te souviens précisément des circonstances précises ou tu as appris l'attentat du onze septembre.

Vous vous souvenez des images du premier homme qui a foulé le sol lunaire. Tu te rappelle précisément avec qui tu as applaudi la coupe du monde de football gagnée par la France, tu te souviens de ce que tu as fait juste après, de ce que tu as bu. Lorsque tu as appris le décès tragique du chanteur claude François ce moment là, tu n'y es pas insensible. Un certain soir de mille neuf cent quatre vingt un, la victoire de la gauche te laisse un souvenir impérissable...

Le sujet n'est pas de savoir si tu aimais claude François, que tu sois de gauche ou de droite n'est pas le souci, il est curieux de constater comme sont scellés certaines images, certains souvenirs.

Je pose mon blouson juste sous l'escalier là ou j'en ai l'habitude et puis je demande à mon père d'avancer sa chaise je vais prendre place à la table du déjeuner à ce moment précis mon père me demande d'une vois sourde et absolument respectueuse de mon rythme  "tu as entendu Eric... le général de Gaulle est mort"

"heu... non"

Nous sommes dans l'arrière boutique d'Yvonne au 52 quai de Caligny à Cherbourg, la tempête fait rage j'ai quatorze ans et mon père vient de m'annoncer la mort du grand Charles, moi ça ne me fait ni chaud ni froid ça me surprend juste un peu... j'ai quatorze ans.

Ce matin lorsque j'ai entendu sur Inter la date anniversaire du décès de de Gaulle c'est la voix de mon papa qui a vrillé immédiatement mon cerveau, je l'ai entendu comme si c'était hier... René mon vieux papa était Gaulliste, ouvrier d'usine d'armement mais Gaulliste... Le général de Gaulle le faisait vibrer, une sorte de respect absolu un truc fort.

Je me souviens également être allé acheter un petit drapeau Français, c'était bien des années plus tôt. Et puis le lendemain par une belle matinée ensoleillée nous sommes allés sur la place du Château la foule applaudissait un général en grand uniforme, j'agitais comme les autres gamins mon fanion. J'étais juché sur les épaules carrées de mon papa, j'étais en totale sécurité c'était il y a longtemps, une toute autre époque... c'était bien.

Publicité
Publicité
Commentaires
B
@ Phil - Oui voilà, mon père c'était un océan de tendresse, un clown authentique, un ouvrier, un Gaulliste ! Si tu as toujours ton papa profite, profite !<br /> @ Jean-pierre - C'est ça, nous avons tous des évènements des dates en commun qu'elles qu'en soit la nature, des bornes communes c'est sympa.
Répondre
J
Ce billet me touche particulièrement; pas pour le Général de Gaulle, lui, je m'en fous, je n'ai aucun souvenir du moment où on a appris son décès. Faut dire que mes parents ne l'aimaient guère. Mais pour ces évènements qui nous marquent, ça, c'est vraiment bien noté...
Répondre
P
Tiens ben c'est marrant, le papa ouvrier gaulliste, j'ai ça aussi en magasin.
Répondre
B
@ Pakita - Bises, Amie.<br /> @ Tartine - A quinze ans on habite toujours un peu trop loin... voilà typiquement le com" de com" qui ne veut absolument rien dire... mais rien !<br /> @ Daphné - Parents Communistes/Parents Gaullistes, un tout petit peu le même trip, au niveau idolâtrie, non ?? En ce qui concerne le bal tragique il faut re-situer ça avec l'incendie d'une boite dans les Alpes, je crois.
Répondre
D
J'avais 14 ans - tiens donc, des parents communistes...<br /> On a bien ri le lendemain au Lycée avec "Bal tragique à Colombey, 1 mort".<br /> Aujourd'hui, tout le monde est gaulliste, même les communistes, ou ce qu'il en reste.<br /> C'est vrai que lorsqu'on compare le grand Charles et le Naincolas... y'a pas photo !
Répondre
Publicité