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Bleck attitude
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7 février 2010

Ecrit dans le TGV... (la suite et la fin)

 

Le billet de train indique dix huit heures vingt six minutes, nous quittons une salle de réunion surchauffée plus tard que convenu, Pascal un collègue, me laisse porte d’Orléans avant de s’aligner lui même parmi le troupeau sur le périf.

Nous sommes vendredi, en ce début de semaine nous avions évoqué la possibilité avec ma Douce qu’elle me rejoigne afin que nous passions cette fin de semaine dans la capitale. Mais ce n’était qu’une idée lancée comme ça au cours d’un repas… Pendant ces deux jours de réunion je n’ai pas vraiment eu la disponibilité d’en reparler avec elle.

Alors, traverser la porte d’Orléans où se trouve cette foutue bouche de Métropolitain ? Franchir le flot d’automobiles bêlantes, habitées de leurs seuls conducteurs excédés aux mouvements compulsifs, ici derrière la énième palissade masquant mal d’éternels travaux voici la gueule ouverte du Métro je me fais avaler.

J’arrive sans encombre à la Porte Océane, un puis deux escaliers mécanique, rapide coup d’œil au panneau d’affichage… « tain’ mon TGV décolle dans 11 minutes !! «  Tout en dégoupillant mon téléphone j’allonge le pas : » Voie 6 voie 6 voie 6 … réponds, bon sang… répond… » Voie 6, « … Allo… tu ne viens pas ! Sûr… pas de blème je suis à la gare j’arrive dans trois heures… Non, sans déc’… t’es sérieuse, vraiment ça ne te gêne pas… Bon et bien OK, je veux bien… j’te rappelle dans une heure ! »

 

Planté sur le quai sur le quai bourdonnant d’une gare bondée je peux voir le TGV s’éloigner en direction de la gare St. Jean. 

Immédiatement la tension tombe, je suis en week-end ! Ma femme ne souhaite pas monter à Paris, trop court un peu fatiguée, mais elle sait me faire plaisir elle m’a donc proposé de ne rentrer que dans la matinée de dimanche… top  (attends, je te le refais : top !)

J’appelle ma belle-maman «  Oui  Marceline (nous l’appellerons Marceline) oui, je suis à Montparnasse puis-je dormir chez toi ?? Non, non je suis seul… « 

Trois quarts d’heure plus tard je suis assis dans un petit appart. A cent mètres de la place Voltaire en train de justifier ma présence à Marceline et à son amoureux Philiert (nous l’appellerons Philibert)

DSCN4044

 

 

Il est sept heures Paris s’éveille, le temps est très humide il fait encore nuit noire mais je ne suis pas là pour faire du lard dans un lit je descends la rue de la Roquette direction la Seine une envie de comptoir en zinc et de percolateur hurlant guide mes pas jusqu’à la pointe  de l’île de la Cité.

Mais auparavant il me faut entreprendre ma petite traversée de PARIS, dépassant Voltaire, je traverse la Bastoche un petit morceau de  rue de Rivoli, traverser le parvis de l’hôtel de ville et voilà déjà la Seine, là-bas sur ma gauche, je perçois l’île de la Cité noyée dans une bruine serrée et baignée dans le flot d’une Seine noirâtre.

Plus qu’à pousser la porte à deux battants pour jouir de l’abri et de la chaleur du rade. Je suis saisi par le spectacle qui s’offre à mes yeux, c’est exactement le même cliché que ce matin de mars il y a deux ou trois ans : Dehors un black balaie le ruisseau, à l’intérieur un Pakistanais sort les poubelles, le loufiat la cinquantaine gaie, chantonne en préparant sa cave une jeune apprentie me sert un café bouillant tandis que la Cathie s’enfile un Calva… ah j’oubliais, au fond de la salle un homme la cinquantaine travaille sur son ordi la crinière et le pull camionneur à l’allure de prof de philo ou bien dans l’artistique… chacun est à sa place la  pièce peut commencer !

Je resterai un bon moment dans cet espace échappant au temps qui passe,  interpellé par le prof de philo… qui travaille à la grande bibliothéque, j’apprends qu’il habite la rue un 22 métres quarrés en fait célibataire il y dort, y mange parfois mais vit à l’extérieur… son désespoir : son nid est à vendre… mis à prix deux cent soixante quinze mille euros un quatrième étage sans ascenseur s’évertue à ne pas bouger de son île, il parvient à y vivre une vie de village… Ah ! la Cathy commande un deuxième Calva… 

 

Maintenant le jour est levé, il ne pleut presque plus alors, direction le parvis de Beaubourg dèjà des gensDSCN4053 se pressent pour l’expo de Soulages dans plus d'une heure et demie, je ne verrai donc pas les noirs lumineux...

 

La place des Vosges s’éveille à peine, elle s'offre à moi en exclusivité. Repérer les galeries que je visiterai tout à l’heure.

Retour en Métro, une fleur pour Marceline, une bouteille pour le Philibert nous déjeunons et je repars, descends à colonel Fabien avec un coup d’œil au 4éme étage de l’immeuble ou nous avons vécu avec la femme qui fait sourire mes journées puis direction à nouveau le Marais que je sillonne non sans remarquer quelques personnages exotiques, visiter quelques galeries superbes, un café dans un petit bar-tabac branchouille et direction les Grands Boulevards non sans remonter la rue St. Denis puis Opéra, une bifucation vers St. Lazare direction la butte Montmartre en oubliant la place là-haut et ses touristes mais en privilégiant les contreforts tout ça pour rejoindre la rue des Pyrennées avec en vue le Père Lachaise... j’arrive un peu vidé chez belle Maman, mes pieds me rappellent à l’ordre, Dodo !

 

Voilà il est dix heures dix-sept voiture neuf et je viens de passer Poitiers dans peu de temps je serai avec Elle, génial ! (attends, je te le refais : Génial !)

 

 

 

 

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Commentaires
M
t'as bien fait de pas m'appeler pour qu'on boive un coup quelque part, j'étais très occupée samedi ;-)<br /> mais la prochaine fois...
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B
@ Bérangère - Bah, tout seul y peut y avoir pied... seul au monde, une journée par choix... peut être le pied surtout quand après il y a la même chose à deux.
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B
les échappées belles à Paname quel pied mais à deux c'est encore mieux deux pieds évidemment ;-)
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B
@ Phil - Ce n'est pas du plagiat, c'est de l'influence...
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P
Avec Elle : génial, en effet !!!
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