Cité Frugés à Pessac en Gironde...
Hier, dans le cadre des journées du patrimoine nous avons passé l'après-midi avec nicole et patrick, deux amis, non deux copains, non deux connaissances en fait nous étions seul bordel ! complétement esseulés, tristes et abandonnés... donc avec un couple de bons copains un peu déjantés nous avons passé une excellente visite culturelle.
Dans le milieu des années 20, un industriel passionné d'art (ça existe) eu l'idée de proposer à ses employés de les loger dans une cité qu'il aurait imaginé pour eux : Une cité/jardins crée de toute pièce dans une prairie qu'il a achetée au milieu des pins avec un confort qu'on peut nommer "révolutionnaire" pour l'époque et ce en accession à la propriété !
Afin de réaliser son projet henri Frujès choisit Le Corbusier jeune architecte aux idées novatrices et géniales.
Pensez donc les ouvriers disposeront de maisons individuelles avec jardin, l'habitation sera chauffée grâce à une cheminée et un calorifuge, équipée d'une salle d'eau avec douche et WC, d'une petite cuisine équipée, la maison sera lumineuse grace à de grandes baies vitrées et de puits de jour chaque piéce aura un accés vers l'extérieur et le toit terrasse est prévu pour le loisir avec solarium, enfin la maison est pourvue d'un garage... en 1925 (mille neuf cent vingt cinq !)
Sur un plan d''une centaine de maisons, une cinquantaine seront construites la technique de Le Corbusier je vais tenter en quelques mots de vous la résumer... Béton armé, construction sur pilotis (pas de mur porteur) toit terrasse, fenêtre bandeau (avec volet roulant) façade libre (aucune sur-épaisseur) c'est son concept d'habitat collectif standardisé à unité d'habitation !
Chaque unité d'habitation fait 75 M2 chaque unité peut être disposée sur plusieurs plans, superposée, adaptée en formes différentes afin d'obtenir un "gratte-ciel", un "zig-zag" une maison isolée, etc...
Le souci de l'architecte et de son mécène est de proposer le logis bonheur pour ouvrier et ce quelques années seulement après la première guerre mondiale et dix ans avant les congés payés... utopie ? Pas si sûr !