8 juin 2009
Ô Putain...
Ôh putain !
Quelque part dans un TGV entre Bordeaux et la capitale par une jolie fin d’après midi dominicale, je suis bien calé depuis une bonne heure dans mon siège de deuxième classe, côté couloir et dans le sens de la marche comme de bien entendu.
Assise à ma gauche une jeune femme qui visiblement veut rester tranquille dans sa solitude, je ne serai donc pas trop lourd et la laisserai à ses lectures pipoludiques. En face et sur une perspective de trois rangs… Trois autres jeunes femmes et non accompagnées (verni, je suis un verni !) La plus proche est plongée dans un livre, deux autres bouquins sont posés sagement sur la tablette face à elle ainsi qu’une petite bouteille d’une eau pétillante et de son gobelet à moitié vide que je lui ai ramassé lorsqu’elle l’a maladroitement laissé tomber dans l’allée, la quarantaine elle m’a remercié d’un gentil sourire et c’est immédiatement replongée dans son roman… pas vraiment un physique facile elle trimballe quelque chose comme une abdication, comme si le corps ne lui importait plus.
Au plus loin, une jeune femme un corps magnifique, dont je ne vois que la moitié l’autre moitié étant occulté par le dossier du siège précédent… mais c’est dèjà un spectacle de qualité. Une jambe joliment galbée, longue et gantée d’un fin collant noir allant se perdre sous un mini short en flanelle gris souris, un sweat à capuche de jolie facture laisse deviner un petit sein perché bien haut, le visage de la demoiselle est abandonné sur son épaule gauche depuis que je suis arrivé à mon poste d’observation elle dort. Et là, je ne peux m’empêcher de laisser libre cours à mon imagination… « de retour d’une fin de semaine amoureuse, épuisée par une nuit quelque peu agitée elle régénère ses forces… »
Quand tout à coup la jeune personne féminine qui est sagement assise devant elle décide de se lever et réveille brusquement la jolie dormeuse en lui marchant sur les orteils :
- « Oh putain, faites gaffe, MERDE ! «
L’écraseuse gênée et authentiquement gentille « Je vous prie de m’excuser, Mademoiselle »
La soi-disant magnifique « Mmgeurff… »
Quand à moi, je continue à ne pas en perdre une miette, quelques minutes se passent et je vois réapparaître l’écraseuse une bonne cinquantaine assumée par un gramme en trop, la coupe de cheveux courte et dynamique vêtue sobrement d’une jean et d’un tee-short elle est bronzée et son sourire capte le mien… nous nous somme compris, pas un mot entre nous… je continue à observer l’ancienne magnifique son visage souligne son tempérament de cagade, elle affiche une moue pénible, les lévres fermées trop minces, l’œil triste… Je me suis planté c’est une certitude le week-end n’a pas du être positif ou c’est une authentique pénible…
Au secours, j’aurais aimé quelle ne se réveille pas…
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