De l'intérêt d'une soirée pourrie à Limoges...

Ce lundi, il pleut sur la France, je suis à Limoges et c'est un peu la galère... Bah ! je me dirige vers le cinéma, mais l'horaire n'est pas bon les séances ont commencé... excepté un film : "Shine a Light" Pfffeeeee... Un concert des Stones, filmé par martin Scorcese... Non, vraiment ! Oui, bien sûr Scorcese est un grand cinéaste "Taxi Driver" et puis tant d'autres, mais Jaegger et sa clique... bon naturellement, les standarts que tout le monde a en tête, mais je ne me souviens pas avoir acheté un seul album des "Pierres qui Roulent" alors !!! Me voilà assis, au beau milieu de la salle obscure et j'en ressortirai plus de deux heures plus tard complètement groggy et heureux ! Dés les premiers riffs on est scotché au fauteuil, c'est bien simple t'es pas au cinéma mais plongé en plein concert au Beacon theater de NY City, le Jaegger c'est pour toi qu'il chante ! La magie du spectacle opère immédiatement, martin Scorcese est un maitre et il le prouve. Le groupe est respecté, le concert est intégral, filmé dans une petite salle au profit de la fondation Clinton d'ailleurs on voit les amabilités entre le clan Clinton et les musiciens et puis un clin d'oeil humoristique (avec le seul moment de fiction du film) cette histoire de sacro-sainte "set-list" que Scorcese obtient juste, tout juste à la dernière minute avant le lever de rideau, alors qu'il est aux commandes de l'enregistrement de ce fameux concert et qu'il doit diriger une bonne dizaines de caméras ! Et puis les Rolling Stones déboulent sur scène, difficile de se remettre en mémoire l'âge du quatuor, t'imagines que ces mecs ont dépassé allégrement les soixante balais, un défi à la nature, une énergie absolument incroyable, ils donnent tout. Mick Jeagger sur scène c'est la sensualité faite homme ! Vêtu d'un tee-shirt noir habilement taillé trop court, il bouge son corps comme personne, tout individu tentant de l'imiter est voué au ridicule absolu, Mick lui, est impérial ! Quand aux deux guitaristes, Ron et Keith leur jeu est impeccable, ils en font beaucoup et on en redemande c'est bien simple à la place du sexe on a du leur greffer une guitare et réciproquement ! Et puis charlies Watts la classe imperturbable, le tempo du groupe, tout reposerait sur lui dit Clinton... Sur la scène il y a plus d'une dizaine de musiciens, la section cuivres, un bassiste, les choristes... Oh ! ce travail d'orfévre que le réalisateur à réussi en captant les regards et les attitudes de connivence, de la pure fusion entre Jaegger et ces choristes, une merveille ! Le public est saisi, les femmes qui entourent la scène n'ont certes jamais tenté de résister, une fois encore les quatre lascars en font ce qu'ils veulent et moi également dans ma salle de cinéma à Limoges la soirée s'annonçait pourrie et j'ai été complétement embarqué !